Dernière modification le 25 mars 2024 à 14:33.
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Pascal Vachon nous partage sa vision sur l’impact du COVID-19 sur la transformation numérique des entreprises au Québec.
Extrait d’un webinaire portant sur la transformation numérique des entreprises avec Pascal Vachon, d’Akronym Conseil et Stratégie et Simon Chamberland, de L’Éclaireur. Pascal réalise plusieurs audits 4.0 par année, principalement dans la PME manufacturière.
Quels sont les défis de la transformation numérique des PME en 2020 considérant leur maturité numérique actuelle mais aussi leur maturité globale ?
Durant ce webinaire, nous abordons les éléments suivants :
- Maturité de la PME (numérique et globale);
- Défis d’accès à l’expertise;
- Processus pas clairement définis;
- Veille stratégique et technologique: environnement peu innovant; Difficultés de financement des initiatives;
- Automatisation faible: petits volumes, grande variété;
- Sentiment d’urgence.
Pour écouter le webinaire au complet :
Transcription intégrale
Donc, 11 heures pile, on va débuter. Écoutez, bonjour tout le monde. Bienvenue à ce nouveau webinaire qui porte sur la transformation numérique.
Aujourd’hui, c’est avec beaucoup de plaisir que je reçois Pascal Vachon. Salut Pascal.
Salut Simon.
Ça va bien ce matin?
Ça va très bien et toi?
Ben oui, ça va bien aussi. Écoutez, juste pour introduire un peu ces types de webinaires-là, on fait ça, de mon côté, je fais ça depuis quelques semaines. En fait, je pense que ça a commencé autour de février.
L’idée, dans le fond, c’était de démystifier un peu la transformation numérique et ses étapes vraiment dans les entreprises avec une audience composée d’acteurs dans l’industrie, mais aussi de gens dans l’entreprise qui se posent des questions sur la transformation numérique, sur la façon de l’accomplir. En fait, on a débuté ces webinaires-là, en fait, c’était des Facebook Live.
On est allé vers une plateforme un peu plus appropriée de notre côté. Donc, dans le fond, aujourd’hui, je reçois Pascal Vachon qui est un spécialiste, en fait, quelqu’un qui s’intéresse au 4.0 depuis plusieurs années. En fait, tu fais partie des incontournables au Québec sur ce sujet-là, sans vouloir te lancer des fleurs, n’est-ce pas?
Bien, incontournable, je ne sais pas. Depuis longtemps quand même, en fait, là, si je peux me présenter, dans le fond, oui, je suis dans ce virage-là.
Je m’y intéresse beaucoup depuis, là, je pense, en fait, 2015. J’ai été peut-être dans la première vague, en fait, là, il y avait, bon, des consultants, des manufacturiers, ceux qui ont entendu parler un peu de ce phénomène-là, de qu’est-ce qui va se passer avec l’intégration, comment le numérique va transformer le manufacturier.
Bien, quoi, je pense que ça fait un petit bout de temps que je suis là, donc j’ai fait aussi beaucoup d’événements, beaucoup de conférences, des formations avec l’Université de Sherbrooke, entre autres, avec Les Affaires. Mon visage a circulé beaucoup. Donc oui, je fais partie un peu du paysage 4.0 depuis un petit bout de temps, là.
Parfait. Écoutez, on a une vingtaine de participants en ligne, là, juste pour un peu expliquer rapidement le déroulement de la séance. On va être une heure ensemble. Donc, Pascal va avoir une présentation à faire sur environ une vingtaine de minutes, là, donc il y a des diapos qui vont être présentées. Si vous avez des questions, n’hésitez pas à nous contacter à travers le « chat ». Donc, il y a une fonction de conversation.
Donc, si vous écrivez dans le chat, Pascal et moi, on va voir vos points. Il y a aussi une section de questions et réponses qui est peut-être préférable d’utiliser, là.
Donc, dans le fond, vous pouvez mettre vos questions dans cette section-là, puis moi, je vais les faire suivre à Pascal parce qu’il n’a pas de visibilité sur celle-ci.
Puis, il y a un principe de main levée aussi. Donc, vous devriez voir ce principe-là, en fait, dans votre barre du bas. Vous pouvez lever votre main, puis à la fin, vous pouvez lever votre main.
À la fin, on va se réserver une petite plage pour des questions. Fait que vous devriez être en mesure d’activer votre micro à ce moment-là pour poser votre question à Pascal ou à moi, puis avoir une réponse ou en fait un commentaire là-dessus.
Alors, voilà. Pascal, tu es toujours là? Tu m’entends bien?
Pascal, est-ce que tu m’entends?
Oui, maintenant, je t’entends.
J’ai un peu de réseau, là.
J’arrive tous les temps là où le signal est fini par lâcher parce qu’on est beaucoup.
Le signal faiblit, puis ça lâche. Si jamais ça arrive encore durant la présentation, je ferai pareil. En changeant de réseau, en général, je réussis à y arriver.
Parfait. Bon, excellent. Écoute, on avait passé un petit sondage express. Je pense qu’on va commencer par ça. On va commencer par ça, puis après ça, on va pouvoir y aller.
Donc, je lance le sondage.
Vous avez deux questions qui vont vous être posées. On vous donne quelques secondes, peut-être 30 secondes pour y répondre, puis après ça, on va pouvoir discuter des réponses.
Au fond, la première question, c’était, selon vous, c’est quoi la tape dans le dos qui manque à la PME québécoise pour entreprendre sa transformation numérique? Est-ce qu’on parle d’une expertise insuffisante pour le faire ?
Est-ce que c’est une question de financement ? Donc, pas assez d’argent, pas assez de moyens financiers pour le faire compte tenu de ce qui est requis.
Ou calcul, je dirais, pour le financement, ou le calcul du retour, en fait, la crainte de dire de ce que j’ai investi versus ce que je vais récupérer.
Parfait. Et l’autre point, dans le fond, c’était par rapport à la connaissance, ou est-ce que c’est une connaissance des solutions technologiques qui est insuffisante dans l’entreprise?
Exact.
D’accord.
L’autre question, dans le fond, c’était « Quel est votre prochain pas vers le virage 4.0? » Est-ce que vous êtes à une étape où vous devez d’abord mieux définir vos processus ou vous êtes rendu au point où vous pouvez intégrer des nouvelles technologies?
Fait que là, on a déjà 15 répondants sur 18. On va mettre fin au sondage puis afficher les résultats.
T’es rendu un maître de contrôler tout ça, Simon. Ça, ça va très bien.
Écoute, je ne sais pas si je suis un maître, mais écoute, je te laisse commenter peut-être les résultats.
Oui. À la question, on avait résumé, moi et Simon, dans notre choix, à trois réponses.
En fait, qu’est-ce qui manque pour aller de l’avant? Puis vraiment, concrètement, c’est quoi le… Qu’est-ce qui va faire faire le prochain « step »? Bon, expertise, 47 %. Effectivement, on a… C’est un peu le sujet de la discussion ensemble qu’on voulait avoir. En fait, dans la PME, on a beau dire qu’il y a plein de solutions qui existent, il y a plein de financements qui existent.
Il y a plein de chemins possibles, mais on n’a pas l’expertise à l’interne souvent.
Puis quand je dis PME, je pense à la petite et la petite moyenne, si on veut. Pas la moyenne et la grande qui sont structurées, mais les entreprises qui sont jusqu’à 120, 125 employés, peut-être 150, qui n’ont pas les experts à l’interne.
Ça fait que ce 47 %-là, il est exactement ce qu’on voit. Sûrement, tu le vois aussi, Simon, sur le terrain. Les gens n’ont pas à l’interne ce qu’il faut pour faire ça, pour prendre ce virage-là.
On ne sait pas par où commencer, mais ça va être qui l’expert, ça va être qui qui va prendre ça en main, ce virage-là.
Financement, 33 %, bien effectivement, puis je le disais en bonification pour expliquer c’est quoi le choix de réponse.
Il y a une question d’avoir accès à du financement pour le faire, de dire comment je vais payer ça, un projet de 200 000 en logiciel sur deux ans, mais comment je vais récupérer tout ça.
Le gros défi de ça, c’est effectivement de calculer le retour sur investissement d’un projet numérique, c’est souvent un peu flou. Ce n’est pas comme dire je vais robotiser la cellule de travail, je vais donc sauver tant d’heures d’employés. Puis là, le calcul, il se fait quand même assez bien.
Du classique, il y a des formules connues pour ça. Dans le numérique, il y a beaucoup d’intangibles qui sont difficiles à mesurer.
Et dans les coûts à prévoir, on est rendu meilleur pour évaluer ça, mais dans ce qu’on va sauver vraiment, dans combien de temps ça va devenir efficace comme solution. Le volet de financement est très important avec un tiers (33 %).
Puis là, clairement, ça fait plus que 100 %. Tout ça, je vois connaissance des solutions technologiques.
Oui, c’est parce que les gens pouvaient choisir une, deux, trois. Je l’ai peut-être fait un peu trop vite le sondage, mais bon.
Mais il n’y a pas de problème. En fait, c’est peut-être même mieux.
C’est peut-être même mieux comme ça parce que, bon, 9 sur 15 connaissances. Effectivement, on ne sait pas tout ce qui existe et c’est facile de s’y perdre. Moi, j’ai dit, je suis dans ce virage-là depuis 2015. Mon background, c’est le manufacturier.
Bon, je connais un peu le manufacturier, mais ça fait juste, dans le fond, cinq ans qu’on est là-dedans et ce n’est pas tout le monde qui est là-dedans depuis aussi longtemps. J’ai la chance d’avoir fait beaucoup, beaucoup de veilles technologiques, de savoir ce qui existe, mais ce n’est pas simple de s’y retrouver, quelles solutions sont prometteuses, sont adaptées à mon entreprise.
Est-ce que je suis rendu à cette étape-là dans mon virage?
Est-ce que je suis rendu à installer des robots puis l’intelligence artificielle?
Peut-être que oui, peut-être que non. De bien comprendre les nouvelles solutions, les nouvelles technologies qui sont adaptées à mon besoin ou pas, il y a un gros défi là aussi. C’est super intéressant. Merci pour les répondants.
Pour le prochain pas vers le virage 4.0, on a mis juste deux choix de réponses volontairement, mais je suis content de voir que « Mieux définir le processus » a été choisi.
Je vois qu’il y a des gens du MEI qui sont connectés, donc c’est bon. J’imagine que ces gens-là ont choisi ces choix-là. En fait, par rapport à intégrer, dans le fond, c’est un peu une étape logique.
Il faut bien comprendre ses processus avant de se lancer dans une technologie. On ne veut pas automatiser du gaspillage. Quand je dis automatiser, autant de l’équipement que du logiciel,. Si ce n’est pas clair avant, puis on est un petit peu ou pas structuré, c’est le point de départ. Bien content de voir que les gens qui sont avec nous, nos auditeurs, sont à 67 % dans les processus. Très, très pertinent.
En fait, c’est un peu…
On se disait juste avant l’appel qu’on s’attendait à ce que ce soit le point 2, l’intégration des nouvelles technologies qui soit le plus grand choix. On a été un peu surpris.
C’est une bonne chose, en fait. C’est le but des webinaires comme ça. Il y en a plein, évidemment. On est tous un peu chez nous, dans nos sous-sols, dans nos cuisines, à travailler dans un mode différent. Il y a beaucoup de webinaires.
C’est une belle opportunité, je trouve, pour tout le monde de s’informer, de partager dans un format différent. On ne se serre pas la main, on ne partage pas de café. On s’échange sur des trucs comme ça.
Pour moi, d’être rendu à 40 % sur une nouvelle technologie, alors qu’il y a quatre ans, on poussait beaucoup vers « Ça prend des technologies, regarde ce qui existe, c’est sûr que ça va être bon ». Peut-être que tu n’es pas rendu là. C’est ce qu’on s’est rendu compte beaucoup.
Tu le sais, Simon, on fait, avec le programme du ministère de l’Économie sur les audits 4.0, qui est très orienté processus, mettre la base, avoir une planification, savoir vers où on va avant d’acheter une technologie.
Ça a été le faux départ qu’on a fait au Québec, globalement, au début d’être très orienté techno. Oui, il y a plein de solutions incroyables qui existent. On a développé et c’est toujours de plus en plus avancé, évolué, intégré.
Il ne faut pas oublier qu’on est, pour beaucoup d’entreprises, encore en train de se structurer et de mettre des processus, de documenter et d’être efficace.
C’est ça. C’était un peu le point de départ de la discussion et du webinaire qu’on a eu. Tu avais soulevé plusieurs points, notamment maturité numérique versus maturité globale.
Je pense que ça va être intéressant de rentrer dans le détail autour de ça.
Je te laisse peut-être partager ton écran et commencer la présentation.
Oui, là je vais juste m’assurer…
Tu peux utiliser le partage d’écran.
Uitlise le plein écran. Ça va donner un meilleur résultat.
Il faut juste contrôler les écrans. Parfait, on est tous là. Je voulait juste démarrer par une image inspirante de l’entreprise qui fait le saut qui traverse. On passe de l’entreprise traditionnelle ou le « business as usual ». On va sauter, faire le saut vers le 4.0. On a beaucoup entendu ça et se lancer.
C’est une belle image inspirante avec un bel éclairage.
C’est beau. C’est presque poétique.
On a le goût de sauter. Ça a presque l’air facile.
Il y a des petites roches qui tombent.
C’est ça que j’allais dire !
Mais la vérité, c’est plutôt quelque chose comme ça.
Je vois un message de « Low system ».
Est-ce que vous voyez ça aussi ou non?
Moi, je le vois.
Le monde devrait le voir aussi.
On va le fermer. On va espérer que ça fonctionne quand même.
La vérité, c’est plus ça. C’est qu’on est dans quelque chose qui fait un peu plus peur que juste un petit saut avec un beau ciel coloré.
Ça prend de la volonté. Est-ce qu’on est vraiment outillé pour faire cette traverse-là et monter finalement autant en maturité qu’en technologie?
Cette image-là, ça représente beaucoup plus pour moi le saut qu’il y a à faire, en fait.
J’aime dire que ceux qui ont été les premiers à faire le virage vers le 4.0, ils ont dû faire des calculs et essayer de voir si c’était rentable.
Mais il y avait une question d’être stratégique là-dedans et de dire qu’on y va et qu’on y croit et qu’on sait que ça va finir par être payant.
On ne sait pas encore combien et comment. Il y a des « paybacks » qu’on a entendus, ceux qui ont suivi des conférences des vitrines 4.0 où ça a été sept années avant de récupérer les investissements, qui ont été majeurs, mais quand même. Est-ce que tout le monde, est-ce que chaque PME est prête à investir de cette façon-là pour avoir un « payback » en 5, 6, 7 ans?
C’est assez difficile. On vise beaucoup plus court que ça. On va prendre des plus petits projets.
En général, moi, ce que j’ai vu dans grandes entreprises et même dans PME, c’est autour de deux années qu’ils espèrent récupérer.
Ça, c’est la règle, effectivement. Deux, des fois un peu moins, des fois un peu plus, mais la moyenne, à deux ans, c’est clair.
C’est prudent. En tant qu’entrepreneur, faire des investissements vers le virage numérique, de savoir ce que ça va rapporter, oui, mais d’être capable d’amener un retour sur ça aussi. Ce n’est pas possible.
Là, on n’a pas encore parlé du contexte de la COVID actuellement, mais ça amène beaucoup, beaucoup d’incertitudes. On va un peu le mettre, pas de côté complètement, mais j’ose espérer. Je suis sûr que tu vas avoir la question à la fin d’un de nos participants.
C’est certain, en fait.
On essaie juste de voir comment on peut continuer à avancer malgré cela, une fois que le choc est passé et qu’on se projette un peu au-delà.
En fait, pour faire une parenthèse sur la COVID, on n’a jamais autant ressenti le besoin de transformation numérique que maintenant.
Toi, moi, on est plein de gens qui sont habitués.
On travaille déjà à distance. Ça fonctionnait bien, mais d’amener un paquet de gens, la comptabilité, les finances, les RH, on les sort complètement des bureaux. On les amène à distance chez eux.
Comment on collabore? Comment on les connecte? Comment c’est sécuritaire? Comment on les outille? Il n’y avait pas un portable. Ils laissent ça au bureau, d’habitude.
Une logistique autour. Le besoin numérique est devenu très, très grand.
J’ai dit à la blague, je pense que je t’en ai parlé, mais on a d’un coup, en quelques semaines, on a fait monter la maturité numérique du Québec.
Ça a pris un bond, d’un coup.
Sur le télétravail.
Ça a été par obligation, on n’a pas eu le choix. On a aussi réglé temporairement la pénurie de main-d’oeuvre.
Oui, je sais que c’était dans tes questions quand on a préparé le webinaire ensemble. Effectivement, il y a deux mois maintenant, deux, trois mois, l’enjeu principal, c’était la pénurie de main-d’oeuvre.
Entre les deux, ça a été « Comment je garde ma main-d’oeuvre ? », puis là, maintenant, « Comment je vais récupérer une main-d’oeuvre qui peut être payée à ne pas faire grand-chose chez eux ? »
Il y a beaucoup de défis là-dedans. J’ose croire qu’on a une situation, on va dire, temporaire. Ce ne sera plus pareil comme c’était avant, évidemment, mais on est comme encore dans la crise.
On ne sait pas encore c’est quoi les répercussions et comment on va sortir de ça, mais on va s’en sortir.
On va arriver à quelque chose. Ça va continuer.
Bref, ce virage-là, numérique, le fait de traverser, c’est clair, je pense qu’il faut le faire.
J’ai entendu, au début de la crise de la COVID, le 4.0, on met ça de côté.
Maintenant, ce n’est pas ça. Oui et non, en fait. Les gros projets d’investissement, de robotisation qu’on avait, peut-être, parce que là, clairement, il y a d’autres enjeux à court terme. On va gérer l’urgence.
On va s’assurer que l’entreprise fonctionne, mais le virage numérique n’a jamais été aussi important.
À cette question-là, pourquoi j’avais mis cette photo-là, je trouvais que c’était intéressant, parce que la question, c’est que je vais pouvoir revenir en arrière. C’est la question, beaucoup d’entreprises se la posent.
Si je fais ce « move-là », je vais vers tel logiciel, vers telle solution. Si je vais là, est-ce que je peux reculer après? Est-ce que mon échelle va encore tenir après? Est-ce que mon cordage va être encore là ou il y aura eu une avalanche ou il y aura eu quelqu’un qui l’aura accroché et qui sera tombé?
Tu dois le vivre aussi. Comment je vais pouvoir reculer ou pas ?
Ça, je t’avoue que je ne l’avais pas vu comme ça.
Il y a beaucoup de ça.
Le sujet qu’on a parlé aujourd’hui, on parlait de la PME et de la maturité globale, pas juste du numérique.
Il y a la question d’entreprises qui sont habituées de fonctionner d’une certaine façon avec leurs outils à eux, à plus petite échelle des fois, de dire qu’on passe vers d’autres solutions, qu’on va partager les données, qu’on va aller sur le « cloud ». Entre autres, ce n’est pas simple. Il y a vraiment une question de vouloir s’assurer qu’en arrière, ça va encore fonctionner. C’est normal.
On va passer au prochain thême.
L’espèce de vision idéale toute intégrée. C’est une photo d’une cellule. C’est dans un « show ».
C’est une cellule, je pense, d’une entreprise, SAW. C’était super intéressant. Ils avaient tout intégré un paquet de technologies ensemble. On voyait le « picking » avec de la réalité augmentée. On voit l’assemblage avec des instructions de travail. On voit le robot derrière, mobile, avec un robot collaboratif par-dessus.
Bref, on intègre tout ça ensemble.
On va faire la totale. On veut avoir une usine intelligente. On veut la vision.
Je veux avoir tout ça dans mon usine.
Dans la PME, ça ne marche pas comme ça non plus. Il faut y aller étape par étape.
Quand je disais qu’il y a 4-5 ans, dans le début du 4.0, on allait voir ce qu’ils faisaient ailleurs. Quand on était au « show » en Allemagne à Hannovre, il y a 4 ans maintenant, on était 12 Québécois. La mission cetteannée devait être 250, mais à l’époque, les 12, on est revenus içi en disant « Wow ! ».
On voyait des trucs comme ça. Comment on amène ça au Québec? On n’a pas encore beaucoup ça au Québec.
Il y a quelques entreprises qui sont là-dedans.
Comment on amène ça? Comment on amène à avoir cette vision-là? Un peu après, on est arrivé à la question. Cette vision-là, ça coûte cher. On n’est pas rendu là. Il y a d’autres obstacles avant. Il ne faut pas que ma main sorte du cadre de la photo, de la caméra.
Il y a beaucoup d’étapes, beaucoup de chemins à faire avant.
L’outil de l’audit qui est arrivé, plus le volet processus, qui nous a permis de définir quels sont nos besoins, qu’est-ce que je dois faire ? Pas quelle technologie je veux avoir ou j’aimerais avoir, mais de quoi j’ai besoin réellement. C’est quoi mes besoins dans mes fonctions d’entreprise, dans mes départements?
À quoi je dois répondre? Quelles fonctions je dois automatiser? Quelles données je veux arrêter de rentrer en double, en triple, dans trois logiciels différents? Ça a été un peu le risque du trip techno.
Je pense qu’on est pas mal passé par-dessus ça. Bien que des fois, c’est ce qui amène l’entreprise à dire « Je veux faire ça.
Moi, je veux des robots. » Je me rappelle, Simon, le premier audit que j’ai fait il y a deux ans, après maintenant, le président voulait absolument avoir des robots dans son usine.
C’était « Moi, à la fin de votre outil, les gars, je veux que vous me disiez où vont être les robots et qu’est-ce que ça va faire. » On disait « Bin, ouais, mais je ne suis pas certain encore. On va faire le chemin, on va analyser ensemble l’usine, le diagnostiquer, puis qu’on reprend le département. Mais à première vue, tu fais des petits volumes, tu fais des trucs simples. »
Petit volume, en fait, ce n’était pas très automatisable dans son ensemble, dans ce qu’il voulait faire. Bref, à la fin, le plan était clair. Ce n’était pas un trip techno. Il y a une base à mettre en place, il y a de la documentation de processus, il y a des outils, il y a du logiciel, mais le robot, il n’est pas à l’étape 1 dans un an.
C’est ça. Je pense que ça, c’est le réflexe dans le PME d’être très orientée solution puis d’avoir une idée.
Ils ont une idée d’où ils veulent aller, mais ce n’est pas nécessairement la bonne idée.
C’est là que la démarche d’audit prend son sens aussi.
C’est qu’elle s’assure que les choix qui sont faits, qu’il y ait de la valeur, puis qu’il soit là dans l’objectif de minimiser les risques financiers et technologiques de ces projets-là.
Exact. Il y a peut-être un décalage, si on veut, entre la méthode de l’audit, si on veut, qui n’est pas orientée production, machine, automatisation, et la volonté des entreprises souvent qui veulent ça.
En général, toutes les entreprises qui rentrent dans l’audit ont un peu une vision de ce qu’ils veulent à la fin. C’est rare qu’ils commencent avec rien.
Ils ont déjà eu cette espèce de vision idéale-là de ce qu’ils veulent ou ce qui n’est pas les enjeux actuellement. Ce qui les décide de faire dans le processus d’audit de rentrer là-dedans dans une démarche pour avoir à la fin un plan. Mais ils ont déjà une idée de ce qu’ils veulent.
Moi, j’ai eu une entreprise qui m’ont dit à la première rencontre d’audit, il m’a dit ce qu’il voulait avoir, puis après comme une demi-heure, elle m’expliquait un petit peu sa vision.
Il dit « Bon, c’est-tu fini pour la cueillette d’informations? » 😄
« Non, c’est pas commencé encore. » 🤓
Ça ne fonctionne pas comme ça, mais c’est correct. Lui, il voulait, il avait cette vision-là et c’est super important. S’il n’a pas ça au départ, il n’embarquera pas là-dedans.
J’en ai vécu des cas où les entreprises, il n’y avait pas un champion nécessairement sur le 4.0, il n’y avait pas un plan ou une vision non plus.
Mais je pense qu’il faudrait faire ça. On m’a conseillé de le faire.
Je devrais faire ça. Et à la fin, le plan numérique, il n’y a pas comme de porteur.
Il n’y a pas quelqu’un qui disait « C’est ça qu’il faut faire. »
C’est arrivé. J’en ai eu une entreprise il y a peut-être deux ans maintenant aussi. C’est comme tomber entre deux chaises parce qu’il n’y avait pas vraiment… Il n’y a personne qui portait la vision.
C’était une plus grande entreprise aussi, il faut le dire.
Voilà pour la vision.
Il n’y avait pas de gouvernance numérique en fait.
Non, ça a été ça. Il y avait un enjeu, entre autres, de gestion de projet. D’être capable de livrer des projets dans une des rencontres. On a eu leur aveu, de l’équipe, qu’on n’est pas bon pour gérer des projets.
On n’est pas capable de finir des projets.
Écoute, ça va vous prendre une structure pour gérer des projets avant de vous lancer là-dedans. Sinon, vous allez dépenser sans compter dans des initiatives qui ne seront pas structurées et que vous ne finirez pas. C’est un puits sans fond.
C’est un peu le thème de ce qu’on voulait discuter ensemble, la maturité globale.
On n’a peut-être déjà un petit peu parlé depuis qu’on a commencé ensemble tantôt.
Pour moi, ce qu’on se rend compte beaucoup dans la PME, dans la petite, comme je disais, jusqu’à environ 125 employés, c’est que c’est des entreprises qui ont beaucoup de succès.
C’est des entreprises qui sont rentables, qui font de l’argent, qui ont basé l’expertise souvent sur le propriétaire fondateur.
Des fois, il y a eu une transition.
Mais la connaissance repose beaucoup sur des gens et non pas sur des processus.
Quand on veut venir changer des choses, amener la technologie, forcément, on dit : « Comment vous faites la gestion de la production ? Comment vous faites la planification ? »
Là, je le fais…
Un cas récent, la planification et les gammes de fabrication, on les fait. Je vais avec l’opérateur sur sa machine. L’étape 1, tu vas faire ça. L’étape 2, c’est sur la feuille de production qui suit dans l’usine.
Là, on n’est pas rendu encore à un système qui va gérer tout ça, qui a un tableau de bord à l’écran.
Il y a des étapes à faire avant.
On va faire des gammes de fabrication en amont.
On va structurer étape par étape.
Vous n’êtes pas rendu où vous aimeriez être rendu. Il y a des étapes où vous n’êtes pas encore mature, si on veut.
Le mot n’était pas le meilleur.
Pour moi, la maturité globale est un des gros enjeux.
Je reviens au concept où dans l’audit 4.0, on est très orienté processus. Ça vient beaucoup combler ça. Le besoin de se poser des questions, de faire une planification stratégique force à tracer un peu la route vers où va l’entreprise.
Après ça, on va intégrer la techno là-dedans. Il ne faut pas que ce soit « techno-driven ». Sinon, on fait des erreurs et ça coûte cher.
Je me rappelle de t’avoir posé la question il y a peut-être un an. La planification stratégique versus audit 4.0. Pascal, qu’est-ce que tu fais quand tu tombes sur un cas la compagnie ou l’entreprise n’a pas de plan stratégique ou pas super clair?
Tu m’avais dit à l’époque, je me souviens bien, en général, ils vont en avoir un, mais il n’est peut-être pas sur la coche.
Quand les derniers changements sont arrivés au programme de l’audit en janvier, je n’ai vraiment pas été surpris de l’approche qu’ils ont utilisée.
Effectivement, je ne sais pas si tout le monde qui écoute est au courant, mais avant, pour rentrer dans l’audit 4.0, il fallait avoir une planification stratégique dans un format.
Il y avait plein de formats différents. Il y avait un décalage entre le modèle de l’audit et la réalité, ce qu’on recevait et ce que les conseillers et conseillères du ministère recevaient comme informations.
Des fois, c’était approuvé, des fois pas.
Pour moi, ce qui est le plus important, c’est qu’il y ait eu une véritable réflexion stratégique.
Ce qu’on a rajouté dans l’audit, c’est une étape de recadrer ça dans un format qui fait du sens avec des mesurables. Chaque objectif doit être mesurable. On doit venir mieux le définir que d’avoir une espèce de vision, de flou.
On veut être leader en telle affaire. Ce n’est pas une orientation stratégique. Ça ne se mesure pas vraiment.
Effectivement, la question de la planification versus faire un plan numérique, il y a toujours le dilemme : « Oui mais si je fais un plan numérique, ça pourrait changer ma planification stratégique. »
Je ne l’ai peut-être pas entendu aussi souvent que toi, mais elle me fait bien rire.
On s’est posé la question. J’ai parlé tantôt de l’université de Sherbrooke. Je suis chargé de cours pour le micro-programme en 4.0 qui a lieu actuellement. Je m’occupe du dernier bloc à la fin qui est plus le volet pratique.
Avec les étudiants de la première cohorte l’année passée, on a eu un bon échange là-dessus. À la fin, on n’a comme pas le choix. C’est-à-dire que si tu n’as pas une planification stratégique de vers où va l’entreprise, tu ne peux pas te lancer dans le numérique. Mais c’est vrai que ton plan numérique va sûrement te faire sortir des opportunités auxquelles tu n’as pas pensé avant. Parce qu’avant de faire ta planification, ton plan numérique, il y a des choses que tu ne connais pas.
Ta planification stratégique, tu l’as fait en n’ayant pas connaissance de l’ensemble des opportunités que le numérique peut apporter.
C’est vrai que l’un peut alimenter l’autre. Ce que ça dit, c’est un peu une boucle.
C’est un truc qui n’est pas… Tu ne fais pas ta planification une fois pour dix ans.
Tu devrais la faire, la réviser aux années, aux six mois. Ça change rapidement. Ça peut marcher.
Le plan numérique vient s’insérer là-dedans, mais c’est en continu.
Ce n’est pas vrai qu’on peut faire un plan pour trois ans et se coller à ça sans faire de changement. Ça n’arrive pas.
Tout à fait. Ça fait du sens. Peut-être juste pour les gens, n’hésitez pas à poser vos questions. Vous pouvez utiliser le « chat » en bas ou passer par les questions et réponses ou encore utiliser le principe de lever votre main. On va avoir de toute façon une période à la fin pour aborder, pour revoir tout ça.
Parfait. Je vais te laisser gérer. D’ailleurs, dans mon écran, je n’ai plus, à cause de la gestion d’écran, je ne vois pas le « chat » passer, donc je vais te laisser gérer les questions.
Parfait. Je voulais aussi parler du fait que dans la plus petite entreprise, souvent, c’est le propriétaire ou le gestionnaire, dépendant de l’organisation, mais il y a beaucoup de chapeaux. Des fois, le responsable des TI, des fois, c’est un des chargés de projet. Des fois, c’est le propriétaire directement.
Donc, quand je disais d’avoir une structure et des processus documentés, il y a aussi c’est qui les fonctions, qui s’occupe de quoi. Donc, le volet informatique, qui s’occupe des « backups » informatiques, qui s’occupe de la structure informatique et de l’architecture, des fois, je l’ai vécu aussi en audit, c’est assez peu défini.
« Oui, il y a un backup. J’ai vu des… J’ai une connaissance d’une autre entreprise qui a une copie chez eux et là, au mois, on fait une copie. »
Écoute, ça fonctionne, mais c’est pas très structuré.
Fait que quand on dit qu’on va passer à un autre niveau, il y a beaucoup d’étapes avant, de structurer l’architecture, avant de passer vers des solutions plus complètes.
Oui, tout à fait.
Je reviens au concept, avant de changer de diapo. Pour moi, c’est super important de dire qu’on ne juge pas en fonction de maturité. Quand on fait l’audit, des fois, ça a l’air de porter un jugement.
Là, vous n’êtes pas organisé. Vous n’êtes pas organisé, mais vous faites de l’argent quand même. C’est beaucoup de belles entreprises qu’on a, comme je l’ai dit, qui ont été fondées des fois, il y a, bon, 15, 20, 25 ans, qui en sont là aujourd’hui, que c’est des belles « business » qui sont rentables, qui n’ont pas eu besoin de se structurer avant.
Fait que là, le « gap », il est plus grand. Le « gap » de tantôt, le beau saut avec le paysage, bien, il est beaucoup plus gros que ça, puis c’est plus la deuxième image, puis ça va prendre une longue échelle pour traverser. Parce que il y a eu, je vais dire, pas un laisser-aller, mais c’était pas des investissements nécessaires avant.
Là, ça le devient. Puis bon, là, vous voyez que le contexte est actuellement encore plus.
Il y a plein d’entreprises que je veux recontacter bientôt, que je sais qu’eux, ils étaient beaucoup moins matures, puis je ne sais pas comment ils ont réussi à le gérer depuis un mois. Est-ce qu’ils ont réussi à faire des opérations à distance ou pas, alors qu’il n’y avait des fois pas d’Internet dans le bureau? J’ai vu, bien, pas de Wi-Fi dans leur bureau.
C’est quoi, dans ton expérience, Pascal, quand tu es arrivé dans les cas, les entreprises où tu as présenté le degré de maturité numérique qui avait été calculé, c’était quoi, tu sais, puis là, il y a tous les axes, les dimensions, tout ça, c’était quoi la perception des gens, la réponse, versus le résultat?
Ça, c’est une bonne question.
En fait, préparer le terrain est super important là-dedans.
L’évaluation de la maturité, c’est un modèle, tu l’as dit, bon, c’est assez complexe avec différents axes. On évalue plein de trucs, puis à la fin, il y a un chiffre global qui peut varier.
Moi, dans mon cas, je pense que j’ai vu le plus bas, c’est 27 %, puis le plus élevé dans les 70 %, peut-être.
Et là, les gens ont une attente. C’est un peu comme un bulletin. Il faut vraiment bien préparer le terrain pour dire, en cours de route, pendant l’audit,
« Là, vous allez scorer moins fort. Clairement, vous êtes structuré à ce niveau-là, ce n’est pas documenté, il n’y a pas de vérificateur de données. Je vous le dis, ça va impacter la note à la fin, ne soyez pas surpris. »
Les gens ne sont en général pas surpris.
J’en ai eu qui sont très analytiques, qui veulent être dans le détail, puis qui vont poser beaucoup de questions sur « Explique-moi le calcul derrière ».
Et là, je ne sais pas si tu as eu ça, à expliquer le calcul derrière, mais ce n’est pas si simple non plus. Il y a quand même beaucoup, beaucoup de données qui finissent par un chiffre à la fin.
Je dirais que c’est la préparation.
Avant de dire le chiffre, il faut comme avoir préparé le terrain, parce que c’est en général assez bas.
La moyenne du rapport présenté par le MEI en novembre, c’était, je pense, 51 ou 52 % la moyenne des peut-être 200 entreprises qui avaient fait l’audit jusqu’à maintenant.
Là, avec la nouvelle mouture de l’audit, on force les entreprises à faire un autodiagnostic avant avec un modèle similaire, tout le monde, prenne un chiffre qui est comparable.
Est-ce que c’est parfait? Non, mais c’est peut-être une bonne idée. Si tu es plusdans le 30 % ou dans le 50, que ce soit 32 ou 34, ce n’est pas grave, ou 52 ou 54, ce n’est pas grave, mais tu es à peu près par tranche, on sait où tu es.
On voit quand même avec les axes, on voit où les entreprises sont fortes. Il y a beaucoup de petites entreprises qui ne sont peut-être pas processus, mais qui peuvent intégrer une technologie plus rapidement. C’est plus facile, ils sont plus agiles.
Alors que les plus grandes vont être beaucoup plus orientées processus, mais des fois beaucoup moins agiles pour une technologie. Là, on voit comment c’est segmenté dans les dimensions, ça change beaucoup.
J’ai vu des entreprises de service aussi qui étaient plus fortes dans un volet, beaucoup moins fortes dans l’autre. Ça permet d’aller dire, « Là, vous avez 33 % globalement, mais on va aller comprendre pourquoi où vous êtes fort, où vous êtes moins fort. »
Est-ce que tu as eu la question des comparables versus l’industrie?
Elle revient pas mal tout le temps maintenant, puis là, on commence à avoir un petit peu de « data ».
Au début, ce n’était pas possible de comparer. Là, au moins, on a comme un chiffre moyen global. Mais par industrie, on n’a pas ça encore. Je ne sais pas si le ministère travaille là-dessus. Les gens du ministère à l’écoute, vous pourrez aller cogner aux bonnes portes. Je ne sais pas.
Ce sera un truc à valider éventuellement. Je pense que c’est voulu. Je pense que l’équipe au MEI veut pouvoir comparer ça. C’est l’objectif de l’ADN. Mais pour l’instant, non. Moi, je vais avec mon expérience de ce que je connais de l’entreprise.
Mais encore là, l’ADN, c’est que c’est un autodiagnostic par l’entreprise. Ce n’est pas celle d’un auditeur indépendant, ce qui est vraiment différent.
Oui, c’est pour ça qu’il faut en prendre, il faut en laisser. Moi, je trouve ça intéressant. Ça fait un point commun de comparaison. Ça prenait quelque chose comme ça, moi, j’ai favorisé ça depuis le début. Il faut pouvoir comparer les entreprises entre elles. S’il y a plein de méthodes différentes qui ne se comparent pas, comment on fait pour évaluer ça? L’ADN, ce n’est pas parfait, mais ça fait un bon travail. On devrait en apprendre plus dans les prochains mois. Effectivement.
Super.
L’autre point que je voulais amener, en fait, c’est, on a dit la maturité, c’est une chose de bien gérer l’entreprise, la gouvernance, mais l’autre côté, la maîtrise de technologie est quand même souvent pas là. Et là, c’est pas involontaire que ce soit une image de Windows XP derrière.
Ceux qui le connaissent, il y en a encore. Il y a encore des serveurs qui roulent sur… C’est plus rare. On s’entend, là. C’est pas fréquent, mais j’ai fait un diagnostic en grande entreprise, je pense en juin passé, puis toute la « business » repose sur un serveur Windows XP qui ne peut plus être mis à jour. Puis là, écoute, il y a vraiment comme un cul-de-sac devant. Il y avait un gros investissement à faire. C’est comme impossible de prendre n’importe quel autre projet sans évidemment faire un « upgrade » des serveurs puis de l’infrastructure.
Puis il y en a encore beaucoup.
On veut collaborer. Évidemment, on est sur Zoom. Tantôt, j’étais sur Teams. J’utilise Meet. Il y a plein de plateformes. Si t’as pas des gens qui utilisent ça, qui savent pas comment l’utiliser, qui maîtrisent pas, si t’as pas accès, on est encore…
Beaucoup d’entreprises sont sur des vieilles versions d’Office locales, ils se connectent VPN. Bien, c’est pas possible de collaborer et de se connecter.
Fait que là, ils vont prendre des plateformes un peu partout. Fait que d’être capable, un, d’être à jour dans les solutions, de les connaître, d’avoir des gens à l’interne qui maîtrisent ça, puis d’avoir, que les investissements aient suivi. On s’en sort pas.
Il faut que…
Bien oui, il faut que les serveurs, il faut que l’ensemble de l’infrastructure… Moi, c’est pas mon expertise, le volet réseautique puis infrastructure, mais il faut que ça ait suivi pour permettre de passer au prochain niveau.
Sinon, si t’es coincé avec un vieux serveur, que t’as pas d’accès VPN, tu ne peux pas aller nulle part, bien, c’est fini.
C’est ça. Il y a souvent du travail de base qui doit être fait avant de penser à aller vers des technologies plus avancées.
Il faut tout définir. Si on fait le virage vers le « cloud », bien, c’est qui l’expert du « cloud », là? Ou du « cloud », là, des fois? C’est qui, Claude?
Il y avait un truc humoristique que j’ai vu passer cette semaine. J’ai failli le mettre dans la présentation, mais c’est une image, une maison puis des nuages.
Avec la baisse de la pollution, il y a moins de circulation. Avec la baisse de la pollution, on est capable de voir les fichiers dans le nuage.
C’est quand même…
Des fois, on n’est pas là, évidemment, mais ne serait-ce que le concept de « cloud », de collaboration, de partage, c’est pas un concept qui est connu de tout le monde.
Ça, c’est un autre… Non, même si ça existe, c’est quelque chose depuis des années. Je veux dire, je me souviens, moi, au tournant de 2006, quand à l’époque, j’étais chez un grand manufacturier de papier, tu sais, là, des revues scientifiques, tout ça, des revues technologiques, on parlait beaucoup de « cloud computing ».
On est là, aujourd’hui, on est tous en mode nuage, à peu près. Moi, je suis entièrement en « cloud ».
J’ai un backup physique, tout le reste, c’est « cloud ».
Ça permet d’avoir tout disponible de partout, évidemment.
Ça a ses avantages.
Il y a des avantages et inconvénients aussi, des fois, mais de savoir bien utiliser l’infonuagique et le travail à distance, c’est primordial.
La période qu’on vit là, c’est clair. Évidemment, il y a l’enjeu de cybersécurité, de sécurité des réseaux.
Ça, c’est pas mon expertise non plus, mais j’ai tellement entendu. En tout cas, j’avais fait une veille et une présentation dans un « panel », il y a quelques temps, sur plusieurs entreprises, en fait, qui avaient été victimes de cyberattaques.
Allez voir des experts, sécurisez vos réseaux, assurez-vous de prendre des infrastructures, que vous avez une garantie, que vous avez des backups, que vous savez dans le fond dans quoi vous embarquez, parce que ça peut coûter vraiment cher.
C’est une question de…
C’est une surface d’attaque qui est ouverte, elle va être exploitée un jour ou l’autre.
On a ouvert plein de brèches actuellement. Plein de gens à distance. En tout cas, je pense pas qu’il y a eu d’études qui sont sorties encore. Ça va venir éventuellement, mais ça a été quoi l’impact du travail à distance, de ce qu’on vit actuellement sur les attaques?
C’est sûr qu’il va y avoir un impact.
On n’en parle pas pour l’instant, mais ça viendra.
Le dernier point sur la technologie, j’ai parlé des vieux serveurs, tout ça, mais il y a aussi des vieux logiciels. On a un vieux logiciel comptable qui date d’il y a 15 ans, qui n’a pas été mis à jour. Il fonctionne encore.
Oui, mais là, il fonctionne encore, mais tu ne pourras pas faire l’intégration, puis d’aller connecter sur d’autres, puis partager des données. Il y a des mises à jour qui ont été faites, on a négligé, parce que ce n’était pas nécessaire, puis ça fonctionnait quand même bien. Puis là, il y a des plus gros sauts technologiques à faire dans ce cas-là.
Dans notre temps, on est-t-y pas pire ? Je sais que tu es le gardien du temps. Je regarde l’heure.
Il me reste autour de 20 minutes, un peu plus que 20 minutes, 23 minutes.
Non, on est correct, à l’heure. C’est parfait, ça.
L’autre point, c’est un peu le but du sondage tantôt. C’est quoi les freins? Est-ce que c’est les connaissances de la technologie? De savoir ce qui existe, ça, pour moi, c’est un des points majeurs.
La PME n’est pas outillée, n’a pas l’équipe pour aller faire des salons, faire de la veille, être abonné à un paquet d’infolettes, suivre tout ce qui existe, tout ce qui sort comme technologie, puis de comprendre que telle solution, non, ce n’est pas adapté chez vous, c’est pour la plus grande, puis ça, oui, c’est adapté, ça fonctionnerait bien chez vous.
Donc, de comprendreles familles de solutions, qu’est-ce que ça peut apporter, est-ce que je suis prêt pour ça, c’est qui les meilleurs intégrateurs, parce que c’est l’autre problème.
Il y a plein de solutions technologiques.
Qui va les intégrer, les implanter, faire en sorte que ça fonctionne? Est-ce que je vais payer l’expert à 200 $ de l’heure pendant une banque de 1000 heures? Bien là, ça lui fait peur, évidemment.
En même temps, si je dis qu’on va le faire nous-mêmes, bien, ça risque de coûter cher aussi. Je prends mes employés, j’essaie de le former, je l’envoie en formation là-dessus deux semaines, puis on essaye d’intégrer. On va s’arranger.
On va s’arranger, ça fait que tu vas être efficace, tu vas avoir tes retombées beaucoup plus tard que ce que tu as prévu, essentiellement.
Puis ça, là, je ne sais pas s’il y a des gens dans l’audience, mais il y a beaucoup de gens en sélection ERP qui vont toujours dire tous la même chose.
L’importance de la formation, l’importance de bien préparer, documenter, « mapper » le processus avant de rentrer dans le logiciel.
Le logiciel n’est pas une solution magique, ça ne réglera pas les problèmes s’ils n’ont pas été bien définis avant…
Ça va même les amplifier !
Écoute… Il y a des cas incroyables.
Là, je n’ai pas la stat proche, mais je pense que c’est 70% de projets ERP qui « floppent », parce qu’ils sont mal préparés.
Puis là, qu’ils « floppent », ils finissent par marcher après trois ans, mais ça avait été calculé qu’après un an, ça serait efficace, qu’ils auraient les retombées.
En fait, tu as des objectifs de temps, de qualité et de coût. Si un de ces objectifs-là n’est pas atteint, ton projet, c’est un échec.
C’est le même que… Effectivement. Bref, de bien connaître…
Gartner et Forrester ont défini les taux de succès des projets, c’est dans l’ordre de grandeur que tu as précisé.
Oui, c’est ça. Écoute, je sais que ça sort à chaque année à peu près. Il y a des suivis. Ça n’a pas beaucoup évolué, malheureusement. Puis, il y a encore trop d’entreprises qui veulent la solution, ils veulent que ça marche, mais ils ne sont peut-être pas prêts à investir.
Ils n’ont peut-être pas réalisé aussi. On ne peut pas blâmer l’entreprise. Puis, il y a le fournisseur derrière qui dit, écoute, oui, je pourrais te le faire. Je pense que tu pourrais faire ça. Il veut vendre son projet.
Il veut vendre son logiciel. C’est sûr, on est tous là à essayer d’avoir le plus de résultats possibles pour ce qu’on met dans… ce qu’on investit.
Pour moi, bref, la veille technologique de savoir ce qui existe. Je ne dis pas que tout le monde doit être expert en veille du jour au lendemain, mais il faut savoir, il faut suivre.
C’est un bagage, ça s’accumule sur des années.
Ça reste un défi pour la PME. Oui. Il n’y a pas de solution magique pour la PME de Montréal ou même de la région.
C’est le même « challenge ».
C’est pareil, il n’y a pas plus d’accès.
Là, écoute, d’ailleurs, il y a des événements beaucoup qui deviennent des événements virtuels. On va voir comment ça va fonctionner. Mais ce n’est pas simple de se mettre au courant de l’ensemble des nouvelles solutions dans le 4.0 adaptées à la PME ou à la grande entreprise qui sont sorties sur le marché depuis cinq ans.
Je ne sais pas si tu as une idée en nombre de centaines. Juste au Québec, on a développé une panoplie. Certaines très pertinentes, certaines d’autres. Évidemment, chacun veut vendre sa solution en élargissant son marché, alors que des fois, pour vrai, tu es bon là-dedans. C’est là que tu dois être.
C’est un super gros défi.
Pour moi, pour la PME, il n’y a pas de réponse facile.
On ne va pas faire en sorte que les PME maîtrisent tout ça. Ça prend des gens de l’externe qui font le suivi, qui amènent de la connaissance, qui présentent des choses.
Pour moi, c’est la seule façon de suivre, de connaître ce qui existe.
Oui, parce que d’aller à chaque année à Hanovre pour se rendre au fait de ce qui se passe. Écoute, moi, je n’y suis jamais allé, mais ça semble tellement une immense foire que je me dis que si je me trouve la première année et que je m’en vais là, je commence par où?
Je me mets à la place des PME.
Oui, effectivement. Hanovre, c’est sûr que c’est le gros truc. Ça aurait été une mission incroyable cette année.
T’es en train de tourner au binaire, Malik?
Je n’étais pas en train d’avoir des visites dans la salle pendant qu’on parlait.
Hanover, c’est là où est né. Ça reste la place à aller pour avoir… Écoute, il y a des forums de conférences hyper intéressantes. Il y a évidemment plein de solutions. Ça reste qu’il y a beaucoup de solutions qui sont européennes qu’on n’a pas ici. C’est bon pour s’inspirer. C’est bon pour aller rencontrer et discuter du sujet, mais il y a plein d’autres shows.
Il y a Hanover USA qui devrait avoir lieu, je pense, à Chicago en septembre.
À date, il n’est pas repoussé. Il devrait avoir lieu. C’est les bonnes places, mais on a des équivalents.
Il y a des « shows » canadiens aussi. Il y a plein de plus petits événements. Il y a plein de webinaires sur la transformation numérique à suivre.
Actuellement, je le disais tantôt, il y a beaucoup de webinaires qu’on peut suivre sur l’heure du midi. Comme nous, on fait actuellement, mais sur des technologies, présentations, il faut investir du temps.
Le défi, c’est de trouver combien de temps j’investis et comment être pratique.
Je commence par quoi?
Je n’ai pas la réponse. Je l’accumule sur plusieurs années. On a commencé par ce qui a l’air le plus intéressant.
On vient greffer. C’est un apprentissage en continu de savoir, de comprendre l’écosystème de ce qui existe.
Tout à fait.
Oui. Voilà.
J’ai géré mon visiteur impromptu.
Moi, ça a été le chien à un moment donné dans un des webinaires, c’était très drôle.
Oui, en principe, il s’occupe du chien.
C’est comme ça le « call ».
Il y a quand même des émissions. C’est un autre truc. Le volet éducatif, actuellement, le virage numérique dans le système éducatif qu’on vient de prendre forcé, c’est quand même intéressant. J’ai hâte de voir ce qui va rester de ça et comment ça va s’implanter dans le quotidien des écoles publiques.
Oui.
Le public versus privé.
J’ai été témoin d’écoles dans le privé qui se sont revirées de bord très rapidement. En une semaine. Oui, c’est ça. Mais dans le public, c’est un autre défi.
Oui.
Ce n’est pas le sujet du webinaire, mais c’est un gros défi aussi.
L’air de rien, on est en train de former nos jeunes sur pas de…
Dans mon cas, à l’école, ils sont formés sur très peu de technologies. Comment ils vont arriver outillés dans quelques années?
Il y a quelque chose de bon là-dedans, dans l’impact que ça va avoir eu de forcer le travail à distance, de forcer…
Ils ont créé des épisodes télé, mais avec du contenu super intéressant à distance. On a réagi à une situation par le numérique. Ça a été la façon de le faire.
Il y a des trucs en ligne, c’est incroyable.
Ceux qui ont vu La classe de Marie-Ève, des émissions avec… Ça a l’air super techno, puis il y a une enseignante qui enseigne à je ne sais pas combien de milliers d’élèves d’un coup. Ça ne s’est pas fait comme ça.
La plateforme existait un petit peu avant, mais c’est un exemple.
On fait un parallèle avec l’éducation, mais c’est la même chose dans le manufacturier.
On doit s’adapter rapidement quand on n’a pas le choix.
Pascal, il nous reste à peu près 15 minutes.
Je ne sais pas combien de slides il nous reste ?
Deux. Une et une finale.
On en a parlé un petit peu tantôt. C’était une question du sondage, mais le financement, tout ça, c’est un défi.
Pourquoi? On l’a dit, on a de la misère à évaluer les coûts de projets, les offres de services, les retombées du projet. C’est quoi le rendement dans combien de temps?
Ce n’est pas toujours facile.
Pour certains projets, ça l’est. Pour d’autres, ça ne l’est pas du tout.
Il y a une question. On se lance sans savoir dans combien de temps je vais le récupérer, mais je sais que je dois le faire. Sinon mon entreprise va mourir complètement.
De bien comprendre aussi ce qui existe. Évidemment, il y a eu une période de chaos depuis un mois où il y a plein de programmes qui ont été mis sur pause, relancés, d’autres, des prêts.
De comprendre tout ça est un défi.
D’ailleurs, il y a eu mon ancienne collègue Geneviève Bourgoin de DEL qui a fait, je ne sais pas si elle le faisait aujourd’hui, en tout cas, la troisième version où elle présente les sources de financement et d’aide dans le contexte actuel et dans ce qui existait évidemment déjà avant parce que les programmes, la plupart sont reconduits. Bref, c’est tout un monde à comprendre.
Comment je peux financer un projet?
Qu’est-ce qui est admissible? Qu’est-ce qui ne l’est pas?
Comment je sépare un projet d’implantation ERP?
Qu’est-ce qui est licence, pas licence, honoraires, formation? De se démêler là-dedans.
Il y a beaucoup d’aide. Le ministère de l’Économie, entre autres, et d’autres organisations, ils ont beaucoup…
Il y avait, je pense qu’on aura encore, c’est encore une priorité, mais il y a beaucoup d’argent à investir parce qu’on voit les retombées potentielles.
Il faut aller comprendre c’est quoi ces programmes-là et comment bien en profiter et passer à un autre niveau.
Parce que ce n’est pas vrai que chaque entreprise va elle-même financer les initiatives au complet.
Ça ne marchera pas. Il faut aller chercher les aides qui sont là.
Elles ne sont pas là pour rien. Elles sont là parce que c’est payant, c’est rentable.
Il y a beaucoup où l’on dit, bon, chaque dollar investi rapporte… Oui, mais encore, faut-il l’avoir, ce dollar-là, pour pouvoir l’investir.
C’est quand même un frein majeur.
Moi, j’ai rencontré des entrepreneurs qui m’ont dit, « Moi, je n’ai jamais demandé un seul sou d’aide financière pour rien. Ils m’ont dit, là, j’ai comme l’impression que je n’ai pas le choix parce que c’est trop gros et j’ai besoin de me faire supporter et d’aller chercher de l’aide pour le faire. »
Bien, effectivement, puis les programmes sont là pour ça. Il faut les connaître, bien les utiliser.
Puis, finalement, il faut aller chercher une croissance puis une augmentation de productivité puis d’agilité avec ça.
Mais tu sais, pour les connaître, dans le fond, je pense que les gens au MEI sont là pour orienter vers les bonnes ressources.
Effectivement, écoute, c’est les meilleures personnes.
Les gens au MEI, Services Québec, c’est des gens qui sont beaucoup sollicités actuellement, évidemment. Il y a aussi beaucoup de références. Je fais ça aussi beaucoup des fois pour des clients, de les aider à définir, bien, tu peux aller vers cette porte-là.
Oui, ça, c’est admissible. Ça, ça ne l’est pas.
Il y a des gens avec des experts qui peuvent vous aider. Puis, il y a des gens, je pense, qui offrent ça en service directement de vous guider vers quel… quels programmes.
Comment séparer les projets parce que il n’y arrivera pas si on investit directement des fonds d’entreprise.
La plupart du temps, ça ne fonctionne pas.
Non, c’est ça. Pour des transformations numériques, ce n’est juste pas réaliste de penser tout financer ça eux-mêmes. À moins qu’ils soient dans un secteur très rentable, qu’ils soient des joueurs uniques. Écoute, il y en a, là. Il y en a, puis eux, c’est parfait. Ils ont déjà ce qu’il faut.
Ils ont déjà les outils qu’il faut pour le faire puis ils savent quoi faire.
Celles qui sont devant, le fait de… « Là, j’ai tant à investir. Je sais que je n’ai pas le choix, mais je ne peux pas absorber ça dans la prochaine année. »
C’est beaucoup le virage qu’a pris lnvestissement Québec.
On est encore dans la transition, il y a une portion des gens du MEI, il y a le CRIQ qui est devenu sous Investissement Québec.
On a voulu, au gouvernement, créer un véhicule, finalement, pour appuyer beaucoup plus facilement les entreprises, puis avoir une porte à laquelle cogner.
Ce défi-là est en train de devenir moins… moins un gros défi, je pense, parce que ça l’était vraiment.
L’autre truc, au niveau du financement, on parlait de « cloud » tantôt. Il y a plein, plein, plein de solutions qui sont des logiciels qu’on paye par mois. Toutes les solutions SaaS, les abonnements. Il y a aussi une crainte des fois. « Je m’embarque dans quelque chose que je paye. Tantôt, est-ce que je vais pouvoir reculer en arrière? Si j’embarque dans une solution SaaS que je paye par mois, je ne peux peut-être plus revenir en arrière. »
Il y a ça aussi comme crainte qu’on voit. Ça a plein d’avantages.
Effectivement. Souvent, moi, ce que je vois beaucoup, c’est que les gens, ils ne sont pas conscients.
C’est-à-dire que les données, ils n’ont pas le plein contrôle sur les données quand tu fonctionnes en mode SaaS.
Tu as des solutions où tu as beaucoup plus de restrictions pour exporter tes données. Si tu allais migrer vers un autre système, tu est un peu fourré.
En fait, la bonne pratique à faire, c’est si tu vas vers un système SaaS, pose des questions tout de suite.
Quand tu vas sortir, ça va être quoi ta stratégie? Peux-tu rapatrier ça comme si c’était un système hébergé chez toi?
C’est comme le mariage, il faut prévoir à la fin, c’est ça?
Je ne me sens pas concerné. 😉
Je trouve que c’est un beau parallèle.
Des fois, je fais attention aux parallèles que je fais, mais c’est pas si mal.
C’est ça. Je ne sais pas si ta femme écoute en ce moment.
Non, elle est dans une autre pièce avec un autre ordinateur.
Ok. Bon, très bien.
Passons à… En fait, c’est un peu un clin d’œil.
J’ai trouvé cette image-là que j’adore.
Bon, c’est en anglais, mais « Et si on faisait juste rien et qu’on attendait de voir ce qui se passe de façon magique, ça pourrait-tu marcher? »
Non, ça n’arrivera pas. La solution magique, elle n’arrivera pas. Ça demande de s’y attarder.
C’est majeur, la transformation numérique. Pour certaines, c’est moins important maintenant, peut-être, mais encore là, la COVID vient de changer la donne complètement, je pense, pour beaucoup d’entreprises.
Là, on parle beaucoup du manufacturier. Moi, je viens beaucoup de ce monde-là, mais ça s’applique à l’ensemble de la société.
En fait, la nouvelle révolution numérique qu’on vit, c’est l’ensemble de la société.
On voit combien de commerces ont réussi à se revirer de bord rapidement et à vendre en ligne alors qu’ils ne le faisaient pas avant à survivre parce que je ne pense pas qu’ils font des aussi bons revenus, mais ils ont réussi à générer quelque chose pendant une période où il n’y a pas d’achalandage, les portes sont fermées. Mais c’est pareil, le manufacturier, si on utilise mal le numérique, l’autre à côté, mon compétiteur, qui peut être au coin de la rue, qui peut être dans la région à côté ou qui peut être en Thaïlande, il l’a pris, lui, puis il vend en ligne, par exemple.
Ou il fabrique sur mesure et il permet une personnalisation ou une configuration de produits.
Dans les formations que je fais, je parle beaucoup des modèles d’affaires, entre autres, où on doit adapter le numérique dans le modèle d’affaires. On a vu plein de cas, des cas connus dans le commerce de détail, mais qui sont des entreprises qui sont mortes parce qu’elles n’ont pas su prendre le virage numérique.
Il y a plein de cas connus, mais on ne veut pas que ça arrive dans le manufacturier. C’est le cœur des entreprises.
La réponse, c’est quoi? Est-ce qu’on l’attend? Je pense que c’est non. On voit derrière eux les tableaux, les profits et les ventes en baisse. On pourrait juste attendre, voir ce qui va se passer. Non, ça n’arrivera pas.
Attends pas. C’est maintenant.
Maintenant ne veut pas dire que tu dois atteindre le « full » intégration et tout le système.
D’ailleurs, être 4.0, ça existe-tu ou pas?
Il n’y a pas une finalité, il n’y a pas un objectif.
Rendu là, on va arrêter. Non, on fait le virage et on va aller optimiser et gagner de la productivité et être plus efficace par le numérique.
Mais est-ce qu’il y a une fin? Je ne connais pas d’entreprises encore qui ont atteint un niveau et ont dit
« On arrête là, nous autres. On est rendu à 4. »
Ça n’arrive pas.
C’est une quête incessante d’amélioration. Oui, c’est ça. Exact.
Écoute, ça clôt ce que je voulais qu’on couvre ensemble. Super échange. Je trouve que c’est…
J’espère que les gens… Je ne sais pas s’il y a des questions qui sont arrivées. C’est ça. On va peut-être arrêter.
Tu peux arrêter le partage d’écran.
Bien oui.
On va y aller avec les questions et les réponses du public.
Vous pouvez utiliser le « chat » ou encore les questions et réponses. Vous devriez avoir accès… Vous devriez pouvoir lever la main.
Notez pas, on a encore autant de gens. On a 22 participants.
Les gens sont restés pas mal.
Super, ça.
Est-ce qu’on a des questions?
Sinon, je vais t’en poser.
Écoute, commence et on va suivre ça s’il y en a qui arrivent.
COVID-19 : Perturbateur ou accélérateur ? C’est quoi l’impact de la pandémie sur la transformation numérique?
On en a parlé un peu tantôt avec le télétravail. Mais tu sais, quand les choses vont se replacer, concrètement, il va rester quoi tout ça?
Perturbateur ou accélérateur, c’est les deux. En fait, il y a eu d’ailleurs une série d’articles la semaine passée, je pense, auxquels tu as contribué avec Les Affaires.
Il y avait un article qui disait que le virus va accélérer la transformation. Oui.
Mais pour certaines entreprises, ça aura malheureusement peut-être mené à la fin de l’entreprise. Ça, c’est peut-être difficile à évaluer encore le pourcentage.
Je sais qu’il y a eu beaucoup, beaucoup d’investissements admis. Le ministère a délégué les centres locaux de développement, entre autres, puis les organismes régionaux, pour aller sonder rapidement le pouls pour savoir qui est en danger.
Je pense qu’on va réussir à en sauver beaucoup d’entreprises. En tout cas, je le souhaite.
Il y en a qui ne passeront pas au travers.
Ça va arriver. C’est de la « business ». On va les perdre.
Mais les autres, je pense que l’urgence, en fait, de faire le virage, en tout cas pour la portion on va dire « télétravail », c’est d’être capable d’opérer à distance, d’opérer des choses, de créer de la valeur quand même, de ne pas être complètement arrêté, de ne plus dépendre d’un lieu physique pour travailler.
Ça aura beaucoup accéléré les choses. Il y a vraiment un « wake-up » call qui a sonné, je pense, en tout cas, j’espère.
Puis moi, je le sens. J’ai eu des entreprises, des clients qui me disaient, bien là, si tu ne peux pas venir, on va attendre, on va reporter les choses. Puis là, après deux ou trois semaines, ils font « Oui, là, ça commence à devenir important.
On va continuer à distance. » Il n’y avait pas d’ouverture avant à faire des choses comme ça.
Puis là, bien, la nécessité, il y a une expression là-dessus, la nécessité…
Le hasard et la nécessité ?
Oui, bien, dans le fond, quand tu n’as pas le choix, tu le fais finalement.
Si on prend toute la vague d’avant, avant le 4.0, c’était le « lean manufacturing ». Mais le « lean » vient beaucoup des Japonais. Les Japonais, pourquoi ils ont fait ça? Bien, ils n’avaient pas le choix. Ils n’avaient pas de ressources.
Comment on peut faire plus avec moins?
Ça l’a amené. Là, la nécessité était là. Ils ont développé des façons de travailler simplement et efficaces. Puis ça a fait… Ça a fait école après, évidemment. Mais on est un peu là aussi. C’est-à-dire qu’on est forcé de s’adapter.
On parlait de l’école tantôt. J’ai bien hâte de voir ça, comment le virage va s’adapter.
Oh! Je pense qu’il y a des questions de rentrées. Oui, on a Mathieu Dion qui pose la question. Il dit : « Dans le processus du virage numérique, comment établir le plan? Planification stratégique, audit, planif numérique, optimisation, processus. Quel est l’ordre recommandé? »
Autrement dit, dans quel ordre tu fais tout ça?
Il est pas mal écrit dans le bon ordre. C’est-à-dire que planification stratégique, en fait, la réflexion stratégique. Vers où l’entreprise devrait aller? Puis là, vraiment une analyse de l’ensemble des marchés, forces, faiblesses, mais il y a qui sur le marché, vers où on s’en va?
Puis, idéalement, d’intégrer le numérique là-dedans. C’est quoi les opportunités?
Quand on connaît pas ça, qu’on a pas toute l’expertise, on peut aller la chercher pour faire la planification, mais ça se peut qu’elle vienne un peu après, qu’on découvre des choses dans la deuxième étape qui est, oui, de faire un audit, de faire un diagnostic de l’entreprise.
Comment on fonctionne? C’est quoi les opportunités numériques qu’il y a là-dedans? Après ça, la planification numérique, bien, c’est le plan, en fait.
Donc, on sort des… C’est quoi les projets de transformation numérique de l’entreprise? On en sort un plan d’action qui vient joindre au plan d’action de la planification stratégique. Ça devient un plan global.
Ça se peut là-dedans… Oups, mes deux mains, voilà. Ça se peut que ça vienne influencer le positionnement de l’entreprise après. Bien, parfait, ça veut dire que l’entreprise va devenir agile et revoir sa planification régulièrement.
Moi, j’ai eu quelques cas d’entreprises qui faisaient pas ça des planifications stratégiques. Ils avaient pas besoin de le faire nécessairement.
Ça fonctionnait bien. Là, bien, oui, on va prendre le virage numérique. OK, on va se forcer à faire une vraie planification. Ça a eu ça de bon. C’est des entreprises qui se sont forcées à se structurer, à définir c’est quoi la route vers où on s’en va.
Puis, je reviens à la question de Mathieu.
Un petit peu dans les processus, on va souvent le voir, en fait. On va s’en rendre compte que c’est une lacune pendant l’audit. Donc, ça va devenir un des projets, en fait. Est-ce qu’on devrait commencer par ça?
Ça peut être un chemin.
Ça dépend vraiment de c’est quoi les enjeux actuels.
Il y a des entreprises qui voudraient prendre le virage 4.0, mais que dans le fond, ils ont de la cartographie à faire à tout, ou de l’amélioration de processus, ou sont en train de le faire, bien, go. Ne vous limitez pas parce que vous voulez faire le virage numérique à vous améliorer à l’interne.
Moi, je dis à des clients, les entreprises, ne faites pas l’audit. Ce n’est pas une priorité maintenant. Vous avez déjà des projets en cours. L’audit demande quand même de s’investir pas mal pour mettre du temps puis de prendre ce projet-là puis d’avoir des porteurs de projet comme je disais tantôt. Si vous avez d’autres projets en cours en parallèle et pas la capacité de gestion de tout ça en même temps, attendez un peu.
Ça va exister encore après.
On a deux questions reliées aux processus encore.
Martin Beaupré, dans le Q&A, qui demande, « On parle beaucoup de documentation des processus. Quel outil utilisez-vous pour y arriver? »
On a testé quelques outils en ligne. On a beaucoup utilisé par le passé des trucs comme Visio. Là, on utilise Lucidchart. On a essayé Draw. On a essayé Miro. On est en train de…
Je n’ai pas un choix de solution en particulier.
Il y a vraiment plein d’outils. Moi, j’aimais encore beaucoup les « post-it », en atelier.
En atelier, ça, c’est…
Il n’y a rien de mieux que ça. Moi, je sens que je fabriquais un mur blanc ici qu’une caméra pour le faire à distance pour avoir mes crayons et mes « post-it ». Mais on peut le faire à distance aussi. Il y a un petit ajustement, je pense, pour tout le monde. Mais il n’y a rien comme pouvoir bouger rapidement. Il y a des logiciels pour faire ça. Il y a vraiment plein de solutions.
J’en ai nommé quelques-unes, mais on en avait une liste quand on a regardé lesquelles qu’on voulait comparer et il y en avait une vingtaine.
Oui, c’est ça. Moi, écoute, je n’ai pas regardé tous les outils que tu utilises. Ça fait longtemps que je suis un fidèle de Visio pour processus, mais aussi des diagrammes plus d’architecture.
Je ne suis plus à l’aise de travailler avec ça, mais il y en existe plein d’autres.
Il y a ça aussi beaucoup.
Quel logiciel tu utilises pour la gestion des tâches ou de projet?
Écoute, il y en a 75.
As-tu quelqu’un qui en utilise déjà un et qui est bon là-dedans et qui va pouvoir enseigner aux autres et que ça fonctionne bien et que ça répond aux besoins? Ce serait un bon point de départ.
C’est ça. Question de Dominic Pilon ici. « Tu suggères de cartographier les processus avant ou après avoir choisi une solution ERP. Nouvelle tendance en Europe. »
Écoute, je ne connais pas cette tendance-là.
J’ai l’impression que je serais curieux de voir comment ils font pour le faire à l’inverse parce que en général, tu veux comprendre tes processus pour venir « fitter » ta solution dessus. En tout cas, les clients que j’ai vus qu’ils n’ont pas « mappé » avant et qu’ils ont implanté un ERP.
Ça n’a pas été le succès dès le départ.
C’était plus compliqué. Je suis vraiment curieux de comprendre comment ils font pour le faire après. Il y a une approche. Il y a de quoi de logique derrière ça. C’est intriguant.
OK.
On a une autre question: « Un audit est possible dans un contexte de distanciation sociale? » C’est Matthieu qui pose cette question-là. Matthieu Lirette.
Oui, écoute. Il y a des trucs qu’on réussit à démarrer à distance. Évidemment, le volet « Voir l’usine, marcher l’usine », on est sur pause pour l’instant.
Je pense qu’on devrait être en mesure de pouvoir faire ça bientôt en respectant la distanciation.
Ça prend-tu le port du masque, la visière, des bottes à cap d’acier et… Je ne le sais pas.
Mais on va s’adapter. C’est l’impression qu’on est en pause.
Tout le volet de revue des processus, il peut être fait à distance.
Nous, on continue à en faire. Il y a quelques dossiers en parallèle. Ça fonctionne assez bien.
C’est peut-être même plus agile parce que, tu sais, on ne se déplace pas pour un bloc de 4 heures, 6 heures, 8 heures, on peut prendre des plus petits blocs, c’est un peu plus facile d’avoir de la disponibilité des gens actuellement. Mais le volet « usine », effectivement, ça, on l’a reporté pour l’instant.
Martin qui répond : « À la main, faire les processus ».
Oui, ça fonctionne. La bonne vieille mitaine !
J’ai des versions de cartographies avec « post-it » photos. On les a tous bien placés, alignés. La photo était super belle. On a gardé ça comme ça.
On va prendre une dernière question, Pascal.
Après ça, je vais te laisser conclure avec ton pitch de vente.
Sébastien qui dit : « On parle également de Smart Factory qui permet de mieux gérer les dépenses énergétiques. Cela est déjà très développé en Europe. Y a-t-il de l’intérêt pour les PME québécoises pour optimiser les coûts d’exploitation? »
C’est une bonne question, Sébastien.
En fait, la consommation énergétique fait partie du concept de Smart Factory, même de 4.0. Dès le départ, on le savait. Au Québec, la pression est moins forte sur beaucoup d’entreprises parce que c’est souvent pas une très grande dépense par rapport à en Europe, par exemple. Dans certaines industries, oui, c’est majeur, qu’on va monitorer.
Mais ça, il y a déjà comme le programme. Hydro-Québec est déjà bien ferrée là-dedans pour aller proposer des programmes d’économie d’énergie.
Souvent, moi, je ne suis pas expert dans ce volet-là non plus. Je suis très orienté vers l’économie d’énergie, mais je n’ai pas cette expertise-là. Mais je trouve que c’est déjà quand même bien couvert. Hydro-Québec, il y a comme des consultants spécialisés là-dedans aussi.
Ça fait partie, effectivement. Mais c’est rare qu’on va avoir dans le « scorecard » de l’entreprise, dans les 8-10 KPIs de la haute direction, consommation énergétique. Ici, on n’a pas beaucoup ça. Ailleurs, ou quand c’est critique qu’on consomme beaucoup, oui, mais on le voit moins, effectivement.
C’est moins un gros enjeu. Puis l’électricité, elle est quand même pas chère comparée à ailleurs. Mais c’est vrai que ça fait partie du concept. Je me rappelle, les premières « slides » qu’on a faites sur les technologies du 4.0, il y avait un « bullet » que c’était la consommation énergétique. Mais on s’est rapidement rendu compte que ce n’était pas un sujet d’actualité ou que ce n’était pas si pertinent pour tout le monde.
Super. Mais voilà, je pense qu’on y est. Pascal, je te laisse peut-être juste conclure.
Si les gens veulent te contacter, comment ils font?
Assez facile. Je pense qu’il y a beaucoup de gens qui me connaissent sur LinkedIn, entre autres, qui peuvent me contacter via Akronym Conseil et Stratégie en ligne, courriel. Je pense qu’il y a
beaucoup de gens qui savent comment me contacter.
J’aime dire qu’il faut être capable de collaborer. On fait ça ensemble, Simon.
On pourrait se retrouver chez un même client à vouloir proposer la même chose. On pourrait être en compétition. En même temps, je trouve ça super important qu’on puisse échanger, collaborer. C’est la meilleure façon de faire avancer les choses, de partager comme on le fait avec les gens qui nous écoutent. D’ailleurs, merci à tous ceux qui sont là.
C’est super important d’échanger, de collaborer. C’est comme ça qu’on peut avancer les choses.
Si on reste chacun de nos côtés, la cause n’avancera pas très rapidement.
Je pense qu’il y a tellement beaucoup à faire. Je prône beaucoup l’ouverture aussi et le partage. L’optique aussi de ces webinaires-là, c’est du développement de public pour moi. En fait, c’est c’est de permettre aux gens de connaître des gens de l’industrie qui ont une histoire à raconter. C’est aussi pour moi de développer ma propre audience, comme toi, tu le fais en ce moment.
Pour moi, ça rentre un peu dans l’aspect veille technologique qu’on parlait tantôt, de savoir qui sont les experts, qu’est-ce qui existe. Ça rentre aussi dans l’endroit où ils ont besoin de connaître l’écosystème. Qui connaît ça dans le marché?
C’était beaucoup la question au début.
C’est qui les experts? Il y en avait très peu.
Excellent.
Merci, Simon.
Merci, Pascal.
Merci d’avoir passé une bonne heure avec nous.
Super intéressant. Bel échange.
J’espère, tout le monde, que vous avez apprécié la présentation.
Évidemment, ça a été enregistré. On va la rendre disponible d’ici quelques temps.
Je lance l’invitation aussi pour mardi prochain. C’est Benoît Cormier qui va être avec moi. Benoît, aussi, a une belle histoire à raconter.
Je pense que lui, en fait, on avait préparé ensemble quelques questions.
Déjà, il est en train d’y répondre. J’ai dit, « Écoute, garde tes réponses pour la date. »
Benoît qui est un autre qui est là depuis le début aussi pas mal dans le virage.
C’est ça. Je pense que ça va être pas mal intéressant.
Alors, voilà.
Bye-bye tout le monde. Bonne journée.
À très bientôt. Pascal, je t’appelle dans quelques secondes.
Super. Au revoir tout le monde.
Autres webinaires avec des auditeurs 4.0
- Benoit Cormier, de GLM Conseil.
- Dominic Pilon, de Hyperzic.
- Russel Tremblay, de l’ITMI.
- Éric Dostie, de Roaxes Innovations.